Je remercie Serge et Mélanie Villain pour leur engagement, et leur temps passé sans compter à nos côtés ; grace au professionnalisme de Serge notre action s'est propagée à la connaissance de tous...
Merci à tous les témoignages de sympathie, aux amis parfois discrêts qui nous font croire en l'homme. Pascal
Le 07.01.2003
Je suis Docteur en Sciences politiques, chercheur auteur de « L’Histoire politique du handicap », écrivain, poète, romancier, conteur… Je dirige la société Esméralda Éditions SARL que j’ai fondée il y a un an avec Danielle Prades. Je suis handicapé physique, atteint d’une ataxie – j’utilise un fauteuil roulant électrique -.
J’habite aujourd’hui à Lattes dans l’Hérault. Depuis trois mois, je cherche un(e) infirmier(e) pour me lever le matin, m’aider dans la journée. Pas moyen d’en trouver, malgré mes démarchages téléphoniques chez les infirmiers libéraux ; côté administrations, on me renvoie d’un service à un autre, aux associations (très pratiques pour se débarrasser des « problèmes ») ça tourne en rond, à la DDASS une lumière m’a proposé de m’hospitaliser…
En attendant, c’est mon associée qui m’aide à ne pas crever tout seul dans mon T2, pénalisant ainsi son activité dans l’entreprise (cela va nous coûter très cher.) Les réponses négatives que j’obtiens s’accompagnent de propositions dégradantes, humiliantes et dévaluant les gens, telles ce matin à Danielle Prades, qui avait rendez-vous avec une responsable d’un service social : « Demandez une ordonnance à votre médecin, on l’hospitalisera, et vous serez libérée du problème » (sic !) La sauvagerie devient un norme sociale !
Questions : un gars handicapé ne peut-il être chercheur, écrivain, créateur d’entreprise…, ou le handicap, étoile jaune contemporaine, condamne-t-il son porteur à une sous-vie, restreinte à l’encombrement de son appareil, voire à une réclusion perpétuelle ? Une organisation (AIRDIE Hérault) a refusé de m’aider à créer mon entreprise car selon le directeur,« quand je vois ce pauvre monsieur handicapé... »
J’ai décidé de suivre l’exemple de Claude Chanzy, et de porter cette question sociale – et néanmoins politique car elle sous-entend une conception de l’homme – sur la place publique en entamant une grève de la faim.
Mon but est de provoquer des décisions concrètes pour que tous ceux et celles qui en ont besoin bénéficient de soins infirmiers ; pour que les gens handicapés soient respectés dans leur personnalité et leur histoire.
Pascal Doriguzzi
Midi-Libre MontpellierMidi-Libre
Montpellier
le 08.01.2003le
15.01.2003
Le 15.01.2003
LE CDH COMMUNIQUE
Le Collectif des Démocrates Handicapés
est solidaire de l'action initiée
par ses deux adhérents Claude Chanzy et Pascal Doriguzzi en rupture de soins
infirmiers.
Regrettant le silence de Madame Boisseau,
malgré les appels au secours relayés par Serge Villain, responsable
CDH Hérault auprès des différents médias locaux et nationaux, le CDH tient
à remercier plus particulièrement le député maire de Palavas M.Christian Jeanjean
et les associations locales pour leurs actions solidaires en faveur des deux
grévistes.
Le Collectif des Démocrates Handicapés
souhaite que cette grève de la faim cesse et que des mesures rapides
soient prises en leur faveur mais aussi aux personnes confrontées à une telle
situation.
Afin de mettre en place une véritable politique de la santé et lutter contre l'absence intolérable de soins infirmiers, le Collectif des Démocrates Handicapés demande la revalorisation des honoraires des infirmières exerçant à domicile et de permettre aux aides soignants de s'installer en libéral afin de palier au dramatique manque d'infirmières.
Midi-Libre
à MontpellierAgeVillage.com
le site des personnes âgées
le
23.01.2003Article
le 18 Janvier 2003
Christian CORBALAN Responsable pour l’Isère
Collectif des Démocrates Handicapés
Le 19.01.2003
à Monsieur Philippe LANGENIEUX-VILLARD
Maire d'ALLEVARD les BAINS
Conseiller Régional
Cher Monsieur,
Je veux attirer votre attention, sur les difficultés que rencontrent aujourd'hui nos amis, Pascal et Claude, tout deux atteints d'un handicap lourd, qui ne leur permet pas d'accomplir les gestes essentiels de la vie de tous les jours.
Aujourd'hui, ils ne bénéficient plus de ce qui me parait l'indispensable : avoir, chaque jour, des soins et une hygiène corporelle dignes de ce nom.
Donc, ils ont décidé, depuis le 06 janvier 2003, d'engager une grève de la faim. Ils évoquent dans un courrier adressé à Monsieur le Président Jacques CHIRAC, le problème qui oppose depuis plusieurs années la CNAM et la profession d'infirmière libérale.
Il s'agit du temps du temps nécessaire pour prodiguer les soins, donc de leur prise en charge. Ce temps forfaitaire, ne permet pas aux personnes lourdement handicapées d'être soignées. En conséquence les infirmières refusent d'assurer ses soins non payés.
Le bon sens ne pourrait-il pas comprendre que le temps passé pour donner des soins n'est pas le même pour toutes les personnes handicapées ?
La non prise en charge de leurs besoins d'hygiène, au delà de la dépendance les mets dans une misère physique et psychologique qui affecte leur dignité.
Nos amis font parti du mouvement que j'ai l'honneur de représenter sur le département de l'Isère/Savoie et aujourd'hui, je ne vous cacherais pas ma grande inquiétude, s'ils persistent dans leur démarche.
Je souhaite que vous interveniez de toute votre force, auprès de Monsieur le Président Jacques CHIRAC, pour qu'il soit mis fin définitivement à une situation précaire, qui demande simplement un peu de bon sens, et d'humanité !
Je connais votre engagement en faveur des personnes handicapées, et je suis assuré de l'efficacité de votre intervention en leur faveur.
Dans l'attente, recevez, cher Monsieur, toutes mes amitiés.
Christian CORBALAN
Collectif des Démocrates Handicapés
LETTRE OUVERTE
A MONSIEUR JACQUES CHIRAC
Monsieur le Président de la République,
Depuis le 6 janvier 2003, M. Claude Chanzy et M. Pascal Doriguzzi ont entamé une grève de la faim pour manifester leur indignation et leur révolte.
M.Claude Chanzy, tétraplégique et diabétique âgé de 43 ans recherche en vain une infirmière depuis 39 mois.
M.Pascal Doriguzzi, atteind d’une ataxie de Friedich, âgé de 45 ans, éditeur régional, est en rupture de soins infirmiers depuis plus de trois mois.
Dans un conflit qui oppose depuis plusieurs années la CNAM et la profession libérale infirmière, de nombreuses personnes handicapées se retrouvent pris en otages pour un problème tarifaire.
Toutes les démarches locales n’ayant conduit à aucun résultat concret, nous vous demandons de bien vouloir intervenir auprès des autorités compétentes, afin de les délivrer d’une situation humainement insoutenable.
Nous vous rappelons que notre action s’inscrit de plein droit dans l’engagement pris le 14 juillet 2002.
Veuillez agréer, monsieur le Président de République, l’expression de nos sentiments respectueux.
Montpellier,
Le 22 janvier 2003.
L'Hérault
du jour
Le 11.02.2003 sur le journal électronique YANOUS
Lettre d'un Député à un Ministre, le 18 Février 2003
©
Copyright Pascal Doriguzzi
27.01.2003