Recherche infirmière désespérément
Deux handicapés de l'Hérault en grève de la faim

 

La pénurie d’infirmières a poussé deux handicapés à protester contre l’impossibilité qui leur est faite de vivre et travailler dignement. Le collectif des démocrates handicapés popularise cette action


C'est comme si on n'existait pas

 

Deux handicapés tétraplégiques, originaires de l'Hérault, ont entamé depuis plus d'une semaine une grève de la faim pour dénoncer l'impossibilité de trouver une infirmière, a indiqué mardi 14 janvier le collectif des démocrates handicapés (CDH).

Claude Chanzy, 43 ans, ancien comptable au chômage à Montpellier, se trouve en rupture de soins infirmiers depuis trois ans. Obligé de recourir ponctuellement à des étudiants pour s'occuper de lui, il a cessé de s'alimenter depuis le 6 janvier.

Par solidarité, Pascal Doriguzzi, 45 ans, éditeur à Lattes, a rejoint dès le lendemain son mouvement de protestation. Installé depuis trois mois dans cette station balnéaire, il n'a pas non plus trouvé d'infirmières pour l'aider à se lever ou à faire sa toilette, une tâche dont s'occupe pour l'instant sa collaboratrice.

« J'ai téléphoné partout. Aucune infirmière ou infirmier n'accepte de venir à mon domicile pour mes soins. Comment puis-je travailler et vivre dans ces conditions ? C'est comme si on n'existait pas ». Environ 3.000 personnes connaîtraient cette situation en France, selon le collectif des démocrates handicapés, un mouvement politique de type associatif, crée le 9 décembre 2000 à l'Assemblée nationale pour défendre les droits des personnes handicapés.

Y.M
18/01/2003