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COMMUNIQUE DE PRESSE

L’ONSIL soutient sans réserve Claude et Pascal, handicapés dépendants actuellement en grève de la faim dans le sud de la France, parce qu’ils ne trouvent plus d’infirmières libérales pour prendre leurs soins en charge.

Cette situation, indigne d’un pays comme le nôtre, est le résultat de la politique de restriction des soins menée depuis bientôt dix ans par la CNAMTS et les différents ministères qui se sont succédés durant cette période.

C’est le résultat de la mise en place des quotas et de la dégradation continue des conditions d’exercice des infirmières libérales depuis plus de dix ans.

C’est le résultat d’un discrédit et d’une dévalorisation sans précédent de la profession d’infirmière, qui aboutit à la pénurie de professionnels que l’on connaît aujourd’hui.

Et ce n’est malheureusement pas fini ! Les dernières dispositions prises par la CNAMTS et un syndicat minoritaire vont encore aggraver la situation.

Devant les nouvelles contraintes administratives, Démarche de Soins Infirmiers et télétransmission obligatoire, des milliers d’infirmières vont continuer de fuir la profession.

Et ce ne sont pas les quelques misérables augmentations accordées par la CNAMTS qui vont les retenir (quelques centimes d’euros qui sont très loin de rattraper près de dix années de blocage de tarifs, voire quinze ans pour certains d’entre eux).

De plus, par la mise en place de la DSI, la CNAMTS ne cache pas son désir de se désengager de la prise en charge des soins liés au maintien à domicile, souhaitant que ce financement soit assuré par les patients eux-mêmes ou par des budgets sociaux.

Cette situation inacceptable, l’ONSIL la dénonce depuis plus de cinq ans, en s’opposant d’abord au Plan de Soins Infirmiers, puis à sa petite soeur, la Démarche de Soins Infirmiers, et en réclamant la tenue des Etats Généraux de la Profession d’Infirmière Libérale.

La CNAMTS et le Ministère qui font la sourde oreille à ces revendications, sont directement responsables de la situation dramatique dans laquelle se trouve des centaines de patients dépendants aujourd’hui, et dont il y a fort à craindre qu’ils soient des milliers demain.

La tentative d’imposer le Démarche de Soins Infirmiers, rejetée par plus de 80 % des infirmières libérales, va précipiter des milliers de patients lourdement handicapés dans des situations intenables.

C’est la raison pour laquelle notre organisation va continuer son combat afin que l’accès pour tous à des soins de qualité, pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, redevienne une réalité.

L’ONSIL affirme sa solidarité à Claude et Pascal dans leur combat contre l’inadmissible, et sera toujours auprès de ceux qui souffrent d’une politique de santé qui laisse au bord du chemin les plus démunis.

A Toulouse le 28 Janvier 2003.