L'évaluation de M. Pascal Doriguzzi par la Maison départementale des Personnes Handicapées de l'Hérault

 

Je jure sur l'honneur que tout est vrai.

 

Le 22.03.2007 la commission d'évaluation de la Maison départementale des Personnes Handicapées34 m'a fait l'honneur de " débarquer " (il n'y a pas d'autre mot) à mon domicile, pour évaluer mes besoins dans le cadre la compensation de la loi du 11.02.2005.

Ils sont quatre : un kinésithérapeute du genre fort en muscles " rigolard ", mais dont la manière de m'interroger (il n'y a pas d'autre mot) n'a rien d'amusant ; une ergothérapeute, une médecin à l'air soupçonneux du genre " à moi, on ne la fait pas " ; et une femme aux compétences inconnues, mais sachant mieux que moi ce que je devais répondre… (Peut-être un commissaire politique ? :) )

Questions indiscrètes, intimes (qui vient chez vous ?), parfois douteuses (Avez-vous des amis…) Technique : on me pose une question, et pendant que je parle on m'en pose une autre, au bout de 5 minutes, je ne sais plus de quoi on parle (vieux truc connu par tous les flics du monde) ; ils font pareil avec Danielle Prades qui me garde jour et nuit… La médecin dépense une énergie remarquable pour me convaincre que je suis dépressif ; curieux personnage ! Le tout agrémenté de blagues convenues par le fort en muscles.

A un moment il me demande : " Quel est votre projet de vie ? "

Moi " Et vous, Quel est votre projet de vie ? " Il rit jaune, estomaqué qu'on lui pose une question saugrenue qu'il vient de poser à un homme de cinquante ans.

Moi : " Je vais acheter l'Empire State Building, et sortir avec Claudia Schieffer… " C'était une boutade ; Et bien pendant que je parlais, ils écrivaient !!!!!!

Ils m'ont demandé comment j'occupais mes journées ; Moi " la SARL Esméralda Editions que j'ai créée avec Danielle Prades, me prend pas mal de temps ". " Quel est votre niveau scolaire ? " Moi " je suis Docteur en Sciences politiques ". Eux, après un aparté : " il a le niveau bac… ".

Le fort en muscles " A 8 heures vous êtes devant votre ordinateur jusqu'à 12H.30 ; vous n'avez besoin de personne pendant 4H.30 ? " (ça fait 4H.30 d'aide humaine à gratter) Ridicule !

La médecin essaie de m'imposer une " psyco-accompagnatrice " ; je dois m'y reprendre à quatre fois pour qu'elle entende qu'elle s'ennuierait ici, puisqu'elle n'a rien à y faire.

Ils sont restés 1H.30 ; Ils m'ont "évalué" ! Désormais, ces gens-là savent mieux que moi ce dont j'ai besoin pour vivre…

Quelques temps plus tard, quelqu'un de la Maison départementale des Personnes Handicapées34 téléphone d'une voix étonnée : " Mais… M. Doriguzzi, il a une entreprise ??? "

Le 22.05.2007, téléphone du fort en muscles : " De combien de couches et de Microlax M. Doriguzzi a-t-il besoin chaque semaine ? " Moi : " Je n'ai jamais utilisé de couches ni de Microlax, et personne n'en a parlé quand vous êtes venus ! " ; lui : " Si, vous avez besoin de couches et de Microlax ! " Moi : " vous vous trompez de dossier… " Lui : " Non. " Il est persuadé d'être la raison descendue sur terre.

(à suivre…)


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Le 09.05.2007, un appel téléphonique de la Maison départementale des Personnes Handicapées34 (Sandra L. - Ergothérapeute D.E) m'informait que, " puisque vous êtes actif dans la SARL Esméralda Editions, votre aide de la mdph doit être partagée avec la subvention de l'AGEFIPH à la SARL Esméralda Editions... Les comptes bancaires doivent être mis en commun*, Moi : " Non. Je veux un écrit " On ne fait pas d'écrit ; vous ne recevrez pas d'aide en matériel de la mdph (informatique, communication, véhicule…, comme il est écrit dans la loi du 11.02.2005), et l'AGEFIPH, chargée de l'emploi des personnes handicapées, s'en occupera. "

Le 10.05.2007, un appel téléphonique de l'AGEFIPH m'informait que la Maison départementale des Personnes Handicapées34, l'avais prévenue que ne recevant pas de salaire de mon entreprise j'étais " bénévole ". Je suis donc devenu " bénévole " de la SARL Esméralda Editions que j'ai moi-même créée, avec Danielle Prades, et dont je suis le gérant, afin que je ne reçoive pas d'aide de l'AGEFIPH, qui s'occupe des professionnels. Y'a pas de doute : on fait du social dans l'Hérault !

La méfiance du pauvre a la peau dure, la même que subissaient les classes populaires au XIX° siècle… recouverte par le masque de la solidarité ! Mais au fait, la majorité politique du département de l'Hérault, c'est quoi ?

* En droit des société cela s'appelle " abus de bien social ".

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21.05.2007

Monsieur (SAMETH 34),

J'ai pris note de l'interruption de la procédure que nous avions entreprise il y a deux mois. Pouvez- vous m'envoyer une lettre écrite justifiant cette décision, conformément à la loi du 13- 04- 1978.

Pouvez-vous également me dire qui, selon vos propres paroles, vous ont téléphoné pour vous parler de mes affaires ? (les organisations et les noms). Je ne suis pas bénévole d'Esméralda Edition : Je suis l'un des créateurs de la société, je suis propriétaire de 45% des parts sociales, je suis gérant non-salarié, et j'exerce le métier de graphiste depuis 10 ans. Il suffit de lire dans les statuts que vous avez en votre possession. La sécurité sociale se base simplement sur une estimation médicale pour formuler une estimation superficielle et subjective : j'ai beau être incapable de marcher, je travaille régulièrement et pour un résultat capable de tenir la comparaison avec le graphiste moyen que l'on trouve sur le marché. En 2001, l' A.I.R.D.I.E a refusé de procéder légalement avec Esméralda car l'un de ses créateurs était handicapé ; même l'associée valide a été discriminée dans ses droits de créateur d'entreprise. L'entreprise a donc fonctionné au ralenti à cause de ce manque financier au départ ; c'est sûrement la principale raison de ma situation actuelle de non-salarié, plus d'ailleurs que ma santé physique, qui elle se maintient grâce à mon travail - le premier psychologue venu pourrait expliquer aux responsables de la sécurité sociale et de la M.D.P.H les interactions entre le fonctionnement du corps humain et la liberté de l'esprit -.

Patrick Ségal écrivait L'homme qui marchait dans sa tête ; il faut croire que certains hommes pensent dans leurs genoux !

Je viens d'apprendre que la décision d'interrompre notre procédure avait été prise avant la réunion de la commission. Pouvez- vous me dire par qui, et si cela est courant ?

Amicalement. Monsieur Doriguzzi

Réponse :

Monsieur Doriguzzi,

Suite à notre entretien téléphonique récent, je tiens à vous signaler une nouvelle fois que notre service Sameth et moi même dans la cadre de mes fonctions, ne sommes pas décisionnaires sur l'attribution ou pas d'une aide financière concernant l'Agefiph ou la MDPH. Comme , je vous l'ai indiqué, nous avons établi une demande de prime mais encore une fois l'attribution de cette prime maintien n'est pas systématique et prend en compte divers critères sur lesquels seule l'Agefiph statue. Le courrier qui stipule le refus de la prime maintien vous sera envoyé par l'Agefiph et non pas par le SAMETH 34. En ce qui concerne la MDPH, nous ne sommes que partenaires et non décisionnaire sur l'attribution des aides du Conseil Général.
Sur ce , je ne peux malheureusement vous donner plus d'informations concernant votre dossier.
Amicalement.

Conseiller maintien SAMETH APAJH 34.